C’est ce que révèlent les données recueillies lors d’un sondage mené par Léger pour le Réseau québécois pour la réussite éducative (RQRE) dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire (JPS). Les résultats démontrent un consensus clair : la persévérance scolaire doit être un effort partagé, impliquant le réseau de l’éducation, les familles, la communauté et l’environnement social des jeunes, tout comme le démontrent les conclusions des études sur l’approche école-famille-communauté.
« Malgré la baisse de motivation scolaire chez les jeunes, que nous attribuons notamment aux interruptions scolaires, à la fragilisation de certains éléments du réseau de l’éducation, aux enjeux de santé mentale et à la pression exercée par la rareté de la main-d’œuvre, nous sommes heureux et rassurés de constater que les Québécoises et les Québécois continuent de considérer l’école comme un pilier fondamental du développement des jeunes », déclare Andrée Mayer-Périard, présidente du RQRE.
Prévenir le décrochage scolaire pour bâtir l’avenir
L’étude met également en lumière l’importance accordée au phénomène du décrochage scolaire, considéré comme un enjeu de premier plan par 88 % de la population lanaudoise. Lorsqu’il est question de l’obtention d’un diplôme d’études secondaires, 86 % des répondant.es lanaudois.es considèrent que ce dernier est tout aussi essentiel aujourd’hui qu’il y a cinq ans et 83 % (74 % pour le Québec) pensent qu’il est nécessaire de poursuivre des études après l’obtention d’un diplôme d’études secondaires pour obtenir un emploi bien rémunéré aujourd’hui. Cette dernière statistique confirme le rôle crucial de l’éducation pour l’avenir des jeunes et leur intégration socioéconomique, ce qui est également corroboré par l’étude de Frédéric Laurin (2024) sur les coûts économiques et l’impact du décrochage scolaire sur le développement économique dans Lanaudière. En effet, monsieur Laurin précise que le décrochage scolaire a des conséquences socioéconomiques non seulement pour les décrocheurs, mais également pour les employeur.ses et pour notre région.
« Le Québec a fait des progrès remarquables au cours des dernières décennies en termes de persévérance scolaire, mais nous devons maintenir cette dynamique et continuer d’agir collectivement, affirme Luce Lapierre, directrice générale du RQRE. Rappelons que la réussite éducative ne se limite pas seulement à l’obtention d’un diplôme. C’est aussi le développement de compétences clés, telles que la créativité et la pensée critique, qui permettra aux jeunes de s’adapter aux réalités complexes de notre société. »
Un appel à la mobilisation
Les résultats de ce sondage soulignent le besoin d’intensifier les efforts pour soutenir la persévérance scolaire. En effet, 93 % des Lanaudois.es considèrent que la société doit en faire davantage pour favoriser la réussite éducative des jeunes, cette proportion étant significativement plus élevée que celle de la population québécoise (89 %) ayant répondu au sondage. Ce consensus met de nouveau en évidence l’importance d’une action collective et concertée.
Investir dans des mesures éducatives à long terme est essentiel pour répondre à cette attente. Le sondage révèle également que ces investissements doivent se traduire par des interventions communautaires dans les milieux de vie, le mentorat, le tutorat, les camps pédagogiques et le soutien en matière de santé mentale afin d’accompagner les jeunes à chaque étape de leur parcours scolaire tout en leur offrant les ressources nécessaires pour réussir.
« La mobilisation de l’ensemble des acteurs est plus que jamais nécessaire pour assurer un avenir prometteur aux jeunes de Lanaudière et de partout au Québec. Maintenir la persévérance scolaire au cœur des priorités collectives de la région permettra de bâtir une société plus forte et plus inclusive. Il est plus que jamais crucial que chacun.e d’entre nous se sente concerné.e », de conclure Ann-Marie Picard, directrice générale du CREVALE.
À propos du sondage Léger
Léger a été mandatée par le Réseau québécois pour la réussite éducative pour réaliser une étude auprès de la population québécoise afin de comprendre ses perceptions et préoccupations sur des enjeux clés liés à la réussite scolaire et de mieux cerner ses opinions sur le décrochage. Les données ont été collectées au moyen d’un sondage Web mené entre les 9 et 22 décembre 2024 auprès de 1567 Québécois.es.